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Et si Rome n'était jamais tombée aux mains des barbares ?

Par Pascal Lemaire

 

Vème partie

Flavius Claudius Julianus Germanicus Maximus ( 355 - 361 )

V.1 : La jeunesse de Flavius Claudius Julianus

Flavius Claudius Julianus était le second fils de Jules Constance, le demi-frère de Constantin Ier. Très jeune il avait été retiré de la garde de ses parents et confié par Constance II à Eusèbe, évêque arrien de Nicomédie et oncle de Basilina, la mère de Julien II. Pendant plusieurs années le jeune le jeune homme étudia sous sa férule avant de partir pour Athènes où il reçut une excellente formation auprès des philosophes grecs et où il décida ( secrètement ) de renoncer à la religion chrétienne.

En 355, alors que Julien n'avait que 23 ans, les Alamans et les Francs envahirent le nord de la Gaule en profitant de la faiblesse des défenses romaines abandonnées durant la guerre civile. Les villes sans garnisons ne peuvent résister : 45 d'entre elles tombent. Dans un premier temps Constance II envisage de nommer Silvanus, un de ses officiers les plus gradés, Dux Galliae. Mais son armée l'ayant nommé Empereur et Constance II se retrouve forcé de le faire assassiner.

Il décide alors en novembre 355 de nommer Julien à la place de Silvanus. Rappelé d'Athènes le jeune homme arrive précipitamment en Italie où il est marié à Hélène, soeur de l'Empereur, et envoyé en Gaule où il doit rejoindre l'armée en cours d'entraînement près de Lugdunum.

Le jeune homme n'a alors aucune expérience militaire. Il commence donc par se procurer une série de traités militaires et de récits sur les germains, dont l'ouvrage de Tacite. Il dépêche par ailleurs des messagers pour ordonner à ses hommes de se rendre à Durocortorum ( Reims ) pour les rapprocher du front. Lui même se met en route à la tête d'une unité de cavalerie cataphractaire, unité dont les chevaux et les hommes portent de lourdes armures et combattent à l'aide de longues lances, le kontos. Il reçoit aussi de l'Empereur une unité de balistarii pour renforcer son corps d'artilleur car l'armée d'occident n'est pas habituée aux sièges que risque de devoir mener le nouveau Dux Galliae.

La rigueur de l'hivers ainsi que le besoin de faire face à un certain nombre de problèmes administratifs le poussent à s'arrêter à Vienna, un peu un sud de Lugdunum, d'où il entreprend de se renseigner sur la région et les forces ennemies. Il y était toujours en juin lorsqu'il apprend qu'une armée barbare fait le siège d'Augustodunum ( Autun ) dont la muraille est en très mauvais état et dont la défense n'est assurée que par une poignée de vétérans. Heureusement l'ennemi ne sait pas prendre une ville muraillée et défendue par des soldats compétents, aussi les Alamans se sont-ils contentés de mettre en place un blocus dans la ville.

Immédiatement il décide de se mettre en route pour chasser l'ennemi. C'est le début d'une carrière glorieuse.

V.2.1 : Flavius Claudius Julianus face au Germains ( 1 )

En ce début de l'été 356 Julien, Dux Galliae, était donc en route avec une force de quelques cavaliers et d'un groupe d'artilleurs pour chasser un groupe de Germains assiégeant Augustodunum, ce qu'il fit sans trop de problèmes car l'ennemi, se sentant incapable de résister, avait fuit. Aussi Julien décida-t-il alors de rejoindre le gros de ses forces à Durocorturum où ses hommes avaient passé l'hiver à s'entraîner et le printemps à réunir d'importants stocks de vivres pour la saison de campagne.

Julien pouvait utiliser deux routes pour rejoindre Durocorturum : celle passant par Audormatunum ( Langres ) et Divodurum ( Metz ) ou celle, plus directe mais passant à travers des régions fortement boisées, consistant à prendre la route de Lutèce ( Paris ) puis à filer vers le nord. Il choisis cette dernière route car un de ses officiers lui avait indiqué qu'elle avait été utilisée sans problèmes par l'usurpateur Silvanus.

En chemin le groupe fut attaqué par des petites bandes d'Alamans, rapidement mises en déroute mais sans que les cataphractaires ne puissent infliger de lourdes pertes à l'ennemi : leur armure était trop lourde pour leur permettre de poursuivre l'ennemi. En chemin Julien prit la pleine mesure de l'inquiétude qui régnait dans la région quand les habitants de Tricasa ( Troyes ) refusèrent un temps de lui ouvrir les portes de leur cité. Finalement le Dux rejoint son armée.

Après un bref repos et une réunion avec son état-major il décida de lancer immédiatement une attaque sur la force ennemie la plus proche. Mais ceux-ci, profitant d'un épais brouillard, tendirent une embuscade au jeune commandant. Ammien Marcellin, un des officiers de Julien, nous rapporte que suite à cette bataille Julien devint très prudent, veillant à toujours avoir des éclaireurs devant lui.

Rapidement Julien reprit les villes perdues durant l'hiver, les barbares se repliant devant lui avec leur butin. Ce n'est qu'à Brutomagum ( Brumath ) qu'un groupe d'entre eux fit face et fut vaincu, quoique de manière non décisive, la plupart d'entre eux s'enfuyant du champs de bataille.

Continuant sa progression Julien parvint à Colonia Agrippinensis ( Cologne ) d'où il imposa un traité de paix aux Francs et répartit ses troupes dans les forteresses frontalières et commença à faire ses préparations en vue de l'acquisition de vivres. En effet le territoire reconquis avait été pillé, comme une grande partie de la Gaule, et les campagnes désertées. En fait les troubles s'étaient fait sentir jusqu'en Hispanie, où les paysans s'étaient également retirés dans les villes.

Pour remédier à cela Julien, qui avait lu Pline l'Ancien, décida de remettre au goût du jour et de généraliser l'emploi de la moissonneuse des Trévires, une machine qui permettait la mise en culture de grandes zones en accélérant le processus de récolte. De même il promut l'utilisation de charrues lourdes à large soc qu'il fit réaliser par l'armée et distribuer au paysans. Enfin il ordonna à ses hommes de procéder, partout où ils le pouvaient, à la reconstruction des murailles trop longtemps délaissées.

Après avoir mis en place ses troupes Julien partit pour Senenae ( Sens ) où il pensait passer l'hiver pour avoir un contact plus aisé avec le reste de la province. Mais des déserteurs avaient informés une tribu germanique de sa présence de sa ville, assurant les barbares que le Dux Galliae n'avait que quelques hommes avec lui. Aussi bien vite la ville se retrouva-t-elle assiégée. Heureusement ses murailles hâtivement reconstruites parvinrent-elles à retenir l'ennemi qui après un mois se retrouva sans nourriture et leva le siège.

Durant le siège de Senonae Julien n'avait pu ne pas remarquer que son subordonné Marcellus n'était pas venu à son secours. Aussi le démit-il de ses fonctions et nomma-t-il Severus, autre officier de haut rang, à sa place, lui confiant le commandement en second. Maintenant que le territoire perdu était reconquis il était temps de penser à attaquer l'ennemi chez lui, de passer à l'offensive. Pour ce faire Constance II envoya à Julien d'importants renforts sous les ordres de Barbatio, un membre de l'état-major impérial. Severus fut envoyé prendre le commandement des 2 légions impériales de Barbatio qui fut appelé auprès de Julien afin de le conseiller dans la campagne à venir. En fait Julien n'était pas tellement intéressé par Barbatio mais ce dernier n'avait jamais caché sa colère après la nomination de Julien à un poste qu'il considérait mériter. En l'appelant auprès de lui Julien s'assurait donc plus de la loyauté des renforts.

Alors qu'il préparait son offensive une force d'Alamans passa entre les fortifications de la frontière et se dirigea vers Lugdunum, dont les murailles repoussèrent l'ennemi qui se mit à piller la région. Immédiatement Julien déploya ses troupes pour bloquer les routes de la région, chargeant sa cavalerie de chasser les pillards. La victoire fut totale, la coopération en Julien et Severus se déroulant sans problèmes.

La campagne offensive commença alors, avec pour première cible les communautés germaniques installées sur la rive occidentale du Rhin. L'ennemi se retrancha alors sur les îles du fleuve d'où Julien les expulsa lors d'une attaque surprise durant laquelle les auxiliaires chargés de l'opération massacrèrent femmes, enfants et vieillards autant que les hommes en âge de porter les armes.

C'est alors que pas moins de 11 souverains Alamans décidèrent d'unir leurs forces pour un raid d'une ampleur inhabituelle. Leur objectif était d'éliminer l'armée de Julien afin de reprendre le contrôle de la région. C'est près de 70 000 germains qui se rassemblèrent ainsi sous les ordres de Chnodomarius et de son neveu Serapio. La majeure partie de cette armée était constituée de soldats mal équipés suivant leurs seigneurs au combat, ne portant la plupart du temps ni armure ni casque, étant juste équipés d'une épée ou d'une lance ( parfois un simple épieu durci au feu ) et éventuellement d'un bouclier de bois. Mais cette armée comprenait aussi près de 1500 comites, des guerriers professionnels appartenant à l'entourage proche des plus grands seigneurs. Ces guerriers étaient équipés de bonnes armures et d'armes de qualité, et passaient leur vie à s'entraîner pour le combat.

Cette armée traversa bientôt le Rhin près de Argentoratum ( Strasbourg ) où Julien se précipita avec le gros de sa cavalerie, chargeant Severus de ravager le territoire germain à proximité du Rhin et de renforcer les défenses. Il avait ordre de massacrer tous ceux qu'il trouverait et d'incendier le moindre hameau.

En raison de l'urgence et des opérations dans le sud Julien ne put rassembler, en plus de la cavalerie qu'il avait amené avec lui, que deux légions Comitatense et la légion du préfet de Germanie, pour un total de près de 23 000 hommes, dont 5000 cavaliers.

Les Germains envoyèrent à Julien un émissaire qui lui enjoignit d'abandonner ces terres conquises par les barbares à la pointe de l'épée. Julien ne répondit pas tout de suite, attendant que ses hommes aient achevé la reconstruction d'un poste frontalier voisin, puis mis ses troupes en ordre de bataille. Il voulait aussi que les derniers germains achèvent de passer le Rhin et de rassembler leurs forces.

La bataille fut longue mais au terme du combat l'infanterie de Julien, qui avait commencé par reculer lentement pour former un entonnoir, et la cavalerie, qui avait contourné l'ennemi et s'était rabattu sur l'arrière des Germains, écrasa l’ennemi. Ce ne sont pas moins de 55 000 barbares qui furent tués ou capturés ( en ce compris ceux s'étant noyés en essayant de traverser le Rhin à la nage ) par des romains dont les pertes n'excédaient pas le millier d'hommes.

Peu après Julien ordonna la construction d'un pont sur le modèle de celui de César et fit traverser le Rhin à ses hommes pour aller ravager les territoires de ses ennemis, ce qu'il fit jusqu'à l'automne où il installa une partie de ses troupes dans un fort abandonné construit sous Trajan.

En revenant vers la province Julien apprit que deux groupes de Francs s'étaient retranchés dans d'anciens postes romains abandonnés. Avec quelques troupes Julien les assiégea 54 jours durant. Finalement fin janvier il finit par accepter la reddition de près de 600 barbares.

Julien passa le reste de l'hiver à Aquilée, en Italie, rencontrant l'Empereur et le Dux Danubii. En effet suite à ses succès de l'été il avait suggéré à Constance II de lancer une offensive globale sur plusieurs fronts, depuis la Gaule et la frontière danubienne. L'objectif était de prendre les barbares dans un étau et d'éliminer une bonne fois pour toute l'ennemi.

V.2.2 : Flavius Claudius Julianus face au Germains ( 2 )

Pour la première fois depuis Probus 70 ans plus tôt l'Empire décidait d'adopter une doctrine offensive. Et pour la première fois depuis Auguste trois siècles et demi plus tôt cette doctrine était tournée vers les Germains.

Très tôt dans la saison Julien ordonna à Severus d'entamer une campagne contre les barbares Francs ayant envahis l'extrême nord de la Belgique et de les poursuivre le plus loin possible. Pour ce faire il lui confiait une légion, une importante force d'auxiliaires et un grand nombre de navires appartenant à la flotte du Rhin et à une flotte qu'il avait fait construire durant l'hiver. Ces terres du nord, récemment envahie par les eaux de l'océan, n’étaient pas d'une grande importance économique pour l'Empire mais Julien considérait que la présence des Francs était une menace permanente pour la Gaule.

La campagne avait commencé si tôt que les barbares ne s'attendaient pas à se faire attaquer, en conséquence de quoi la surprise romaine fut totale. Pour la préserver le plus longtemps possible Severus avait donné l'ordre de ne pas incendier les villages et veillait toujours à attaquer au lever du jour après avoir déployé sa cavalerie dans la direction la plus probable pour la fuite de l'ennemi. Très vite il ne resta plus un Germain vivant sur la rive occidentale du Rhin. Considérant qu'il avait toujours suffisamment de provisions et pouvoir assurer le ravitaillement pendant encore deux mois, Severus traversa le Rhin sur sa flotte et s'attaqua au tribus Bataves et Frissones, remontant toujours plus haut vers le nord.

Pendant ce temps, Julien avait fait traverser le Rhin à ses propres troupes divisées en 3 colonnes qui ravagèrent le pays, brûlant tous les villages qu'elles rencontraient, tuant les femmes, les enfants, les vieillards. N'hésitant pas à faire marcher leurs hommes de nuit, les commandants des trois armées arrivaient à surprendre leurs adversaires avant que ceux-ci n'aient eu le temps de dresser des embuscades. La vitesse à laquelle se déplaçaient les romains était telle que les Germains parlaient d'armées d'esprits, et s'exclamaient que leurs dieux les avaient abandonnés.

Au cours de cette année de campagne, les Francs Saliens et les Francs Ripuaires furent anéantis, de même que les Alamans. Les Burgondes souffrirent énormément, de même que les Saxons, les Lombards et les Bavarois. A travers les denses forêts de Germanie les armées romaines se frayèrent un chemin jusqu'à ce que, finalement, l'hiver ne les force à s'arrêter.

Julien, qui au vu de ses succès envisageait la possibilité de rétablir la province de Germania Magna telle qu'elle avait existé entre 12 av. J.C. et 9 ap. J.C., décida que ses légions camperaient cet hiver sur la Weser et dans des camps répartis sur les routes construites par les unités auxiliaires durant la saison de campagne. On était en octobre 358.

Laissant ses troupes dans leurs camps d'hivernage Julien retourna en Gaule avec une unité de cavalerie, non sans faire un détour par le site du désastre de Varus où il s'arrêta quelques jours, le temps pour ses troupes de restaurer le monument érigé par Germanicus durant le règne de Tibère. Il se rendit ensuite à Lugdunum, où il donna ses ordres pour la préparation des campagnes de l'année suivante, avant de partir pour Aquilée où l'attendaient Constance II et le Dux Danubii. Ce dernier, après avoir provoqué maints ravages chez les germains, avait ordonné à ses troupes de revenir loger dans leurs camps du Danube sauf dans la région des champs Décumates, au nord du lac de Constantia ( Constance ), où il avait fait relever les fortifications du vieux Limes abandonné un siècle plus tôt.

Après avoir étudié l'avancée des troupes de Julien, les trois hommes décidèrent de continuer leur poussée en avant pour achever de rétablir la province de Germania Magna établie du temps d'Auguste et évacuée après le désastre de Varus où 4 légions avaient été anéanties en 9 ap. J.C. ; l'objectif fixé pour l'année à venir serait l'Elbe, afin que les frontières de l'Empire soient fortement réduites et donc que l'Empire puisse réduire le nombre d'hommes en armes. Par ailleurs ces nouveaux territoires peu peuplés fourniraient d'excellents terrains pour des colons choisis dans les couches les plus pauvres de la population. Dors et déjà l'Empereur décida de repeupler les villes de Clarenna ( Donnstetten ), Aquae ( Baden Baden ) et Arae Flaviae ( Rotweil ), dans la région des champs Décumates .

A nouveau Julien confia à Severus la charge du front nord, contre les tribus des Frisons et des Saxons. Il avait ordre de s'emparer des territoires jusqu'à l'embouchure de l'Elbe, d'y établir des fortifications, et de patrouiller le fleuve avec sa flotte. A charge pour lui également de lancer des raids sur les côtes saxones afin d'éliminer les navires avec lesquels ces barbares lançaient des raids sur les côtes de Bretagne et de Gaule. Julien et ses forces pousseraient de leurs côté vers l'Elbe. Le gros des unités comitatenses du Dux Danubiis seraient mises à sa disposition pour cette campagne qui mobilisait pas moins de 75 000 romains répartis en 5 colonnes principales.

Cette fois-ci la campagne ne fut pas si aisée. Les Germains, conscients du danger, avaient essayé d'unir leurs forces. Cependant, en attaquant une fois de plus très tôt dans la saison, Julien fut à même de détruire plusieurs tribus avant qu'elles ne puissent réunir leurs armées. C'est au confluent de l'Aker et de l'Aller, un affluent de la Weser, que se déroula la principale bataille de la campagne, 20 000 romains dirigés par Julien en personne face à une soixantaine de milliers de Germains. Cependant des dissensions entre les leaders barbares firent que ceux-ci ne combattaient pas de manière unie mais chaque tribu de son côté sur un même champs de bataille. L'armée Lombarde fut la première à engager le combat, et ce n'est qu'en voyant leurs alliés en péril que les Burgondes engagèrent le combat. Cet afflux de forces fraîches ne permit pas de changer le cours de la bataille et bientôt les deux armées se mirent à fuir. Mais comme à Argentoratum deux ans plus tôt la rivière bloquait leur progression et la cavalerie romaine les poursuivis sans relâche. Pire encore pour les Germains une flottille romaine partie des camps de la Weser leur empêchait la traversée de l'Aller...

Cette bataille devait marquer la fin de la résistance organisée des Germains. Sur un front allant de l'embouchure de la Weser au Danube les légions s'emparèrent de tous les territoires jusqu'à l'Elbe, franchissant les forêts bavaroises et les monts métallifères pour dévaler sur le vaste plateau en contrebas.

Des camps furent établis sur les sites des futures villes de Portus Boreus ( Hamburg ), Colonia Constantia ( Dresden ) et Colonia Juliana ( Prague ), sur le fleuve formant la nouvelle frontière, ainsi que sur divers sites plus à l'intérieur de la nouvelle province.

L'année 359 devait être passée en opérations de nettoyage et de lutte contre les insurrections, ainsi qu'en travaux pour construire de nouvelles routes. La majorité des troupes de Limitanei formant les garnisons rhénane ainsi qu'un grand nombre de troupes surveillant le quart occidental du Limes danubien furent installées dans des postes sur l'Elbe et la Moldau ainsi que sur une ligne allant de la source de cette dernière à Castra Batava ( Passau, frontière austrau-allemande ).

Au début de l'hivers 359 les armées de Julien décidèrent de l'acclamer Empereur, ce que tant Constance II que Julien craignaient. Constance II mobilisa immédiatement ses forces et commença à faire marche vers le nord mais ne quitta même pas l'Italie car il tomba malade et décéda en chemin. Julien était désormais Julien II Germanicus.

 

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